Lise Pressac Non classé Un mort, une loi

Un mort, une loi

Un jeune de 20 ans meurt en rentrant d’un apéro géant. C’est la faute de Facebook, forcément.

Et comme on ne peut pas interdire Facebook, bah oui nous sommes en France tout de même, les libertés individuelles tout ça… Faisons donc une loi pour interdire les apéros géants.

C’est vrai qu’il y a encore trop de convivialité dans ce pays quoi qu’on fasse pour miner le moral des Français.

Les jeunes eux n’ont pas attendu Facebook pour se réunir, boire de l’alcool et parfois en abuser.

Qu’il y ait 8 000 personnes qui boivent ensemble ou 10 le résultat peut être le même : de la violence, des accidents, des hospitalisations.

Faut-il pour autant laisser s’organiser de tels rassemblements sans surveillance ? Je ne pense pas.

Rien de secret dans l’organisation de ces apéros, si des millions de gens en sont informés les préfectures peuvent l’être aussi, non ?

Mais pour elles il faudrait que tout soit fait dans les règles, il faudrait que l’« organisateur » poupouille54 (un pseudo ridicule comme un autre, toute ressemblance avec une personne existante est fortuite).

Que le lanceur de défi, donc, signale auprès de la préfecture de police de la ville qu’il/elle invite ses amis virtuels et tous ceux qui le souhaitent à se rassembler tel jour, à telle heure, à tel endroit.

C’est n’avoir rien compris au principe même de ces apéros géants spontanés lancés comme des défis en mode « chiche on se donne rendez-vous là-bas à telle heure ».

Sans leader ni vrai responsable.

Ce que les flashs mobs ont fait bien avant les apéros Facebook sans susciter une telle polémique.

La seule différence : l’alcool. Ce serait donc ça le vrai problème.

C’est sûr l’alcool tue, comme la cigarette et la voiture.

En interdisant tout ce qui reste de convivialité, de spontanéité, de libertés (et je ne parle pas seulement des apéros Facebook qui sont loin d’avoir le monopole du «s’amuser ensemble ») pas sûr qu’on n’incite pas à la surenchère.

Tiens si on allait à un apéro géant en voiture en roulant à 53 km/h dans Paris vêtu d’un voile qui limite notre visibilité mais pas notre ouverture d’esprit. Chiche ?

1 thought on “Un mort, une loi”

  1. Comme quoi l’application tout-azimut du – principe de précaution – conduit la société à devenir contre-productive et anti-sociale…

    NB: pourrais-tu demander à ton geek de changer le formulaire pour les comm’ car c’est « chiant » de devoir effacer les cases ^^

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