Lise Pressac Non classé Mon côté réac’

Mon côté réac’

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J’espère que le 13 novembre vous avez été bien gentils comme le calendrier vous l’avait demandé.

Bah oui pour recevoir des cadeaux le jour où on fête un certain Noël il faut respecter la journée de la gentillesse.

Et pour ceux qui ont l’esprit de contradiction et veulent instaurer une journée de la méchanceté mieux vaut se dépêcher.

Au moins 232 jours sont déjà pris. Plus rapides que vous les amateurs de fromage, du chant choral, de la Corse, de la lenteur, du tricot, du langage pirate (si,si), de la procrastination.*

Enfin du coup celle-là on sait plus si c’est le 25 mars ou le lendemain.

C’est pas pour faire ma râleuse de base mais si on trouve le besoin d’instituer ce genre de conneries c’est que les 364 autres jours de l’année oublier d’être gentil c’est permis.

Je parle même pas de la journée de la femme, vous imaginez bien tout le mal que j’en pense.

Messieurs si vous pouviez ne pas battre vos compagnes le 25 novembre d’ailleurs ce serait sympa.

L’arnaque ! Les femmes ont gagné deux journées pour se faire respecter, c’est vraiment injuste par rapport au fromage qui pourrait avoir une journée par sorte.

A quand la journée du gouda ? (Merde, peut-être qu’elle existe déjà)

Je trouve cela assez révélateur d’une société qui a oublié les règles de savoir-vivre de base.

Oui je sais je sors les grands mots et ils sonnent faux dans ma bouche, j’en ai conscience moi-même.

J’assume mon côté réac’ sur deux choses.

La première : la grammaire et l’orthographe, pour moi c’est la base.

Et je poursuivrai ma lutte contre les « après que » + subjonctif (après qu’il est parti et non après qu’il soit parti) et les « d’ici » non suivi de « à » (d’ici à 2012 et non d’ici 2012).

C’était la minute Bernard Pivot.

Cela peut paraître complètement dépassé, désuet mais j’y suis attachée.

La seconde : le respect de l’Autre, avec un -a majuscule.

Car c’est une violence comme une autre de fumer dans un wagon de métro, de ne pas dire merci à quelqu’un qui vous aide d’une façon ou d’une autre, d’écouter sa musique sur son téléphone sans écouteurs – que ce soit du Brel ou du Larusso – sans imaginer que cela pourrait irriter les oreilles de ses congénères.

Imposer son choix sans se poser de questions c’est être violent.

Je sais à quel point ce discours peut sembler rétrograde et pourtant c’est ce genre de petites agressions quotidiennes qui font que l’individualisme se développe.

Pourquoi ferais-je attention à l’autre si lui ne se soucie même pas de mon bien-être?

Ce n’est pas tellement la question de ne pas respecter les règles,

Encore que, justement le « contrat social » c’est choisir d’adhérer aux règles du vivre ensemble.

Ou sinon aller vivre seul dans sa grotte.

Il serait parfois bon de ressortir nos bons vieux bouquins de philo.

Ce billet a été sponsorisé par la journée de l’aigreur douce.

(*source Le Parisien)

4 thoughts on “Mon côté réac’”

  1. Ce n’est pas être réac que de respecter la langue en particulier et là j’enfourche depuis longtemps le même da da comme on dit en russe.

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