Lise Pressac Non classé C’est pas ma France à moi

C’est pas ma France à moi

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C’est pas de moi c’est de Diam’s… On a les références qu’on peut.

Elle et d’autres ont écrit des chansons dont les paroles sont criantes de vérité et d’actualité.

Malheureusement.

Ces derniers temps je ne reconnais pas vraiment mon pays.

Parce que oui c’est mon pays, enfin je crois.

J’avoue que j’ai quelques doutes depuis que j’ai appris qu’il existait des Français, des vrais et d’autres, des faux, « d’origine étrangère ».

J’ai bien peur de faire partie de la mauvaise catégorie.

Alors forcément les discours de ces dernières semaines ont du mal à passer.

Insupportable pour moi de voir une catégorie de Français stigmatisée parce qu’elle est ce qu’elle est.

Je ne tomberai pas dans la comparaison historique, ça m’a toujours un peu gênée.

N’empêche.

Comment expulser des gens de leur propre pays ?

Et surtout pourquoi ? Parce qu’ils ne sont pas comme les autres ?

C’est quoi être comme tout le monde ? Dans la norme ? Quelle norme ?

Et demain à qui le tour ?

Les gens du voyage sont français.

Des terrains sont censés les accueillir.

Comme pour les logements sociaux il semblerait s’agir d’une obligation facultative pour certaines communes.

Ces expulsions sont insupportables, intolérables, très graves même.

Aussi grave que le fait de renier le fondement même de notre Constitution :

Article 1er : La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.

Oui il faut condamner la polygamie, oui il faut condamner l’excision.

Des peines existent déjà, non ?

Pourquoi en instaurer d’autres ? De quel droit ?

Où est passé le pays des droits de l’Homme, la France terre d’accueil ?

Tous ces clichés dont on nous a abreuvés petits et auxquels on a fini par croire.

Car je commence à me dire que ce n’était qu’un conte pour enfants.

Mon histoire familiale est faite de (vrais) personnages qui ont acquis leur nationalité après différentes péripéties, qui sont nés ailleurs mais qui ne se sont jamais autant sentis chez eux qu’ici.

Qui ont échappé de peu au pire, pour certains.

Parfois la vie ne tient qu’à un fil, à de la chance, au hasard, au destin.

Appelez ça comme vous voulez.

Toujours est-il que mes grands-parents regardaient leurs enfants et petits-enfants avec fierté parce que la réalité était sans doute plus belle que le rêve de France que leurs parents avaient.

Alors j’espère bientôt me réveiller parce que pour le moment j’ai l’impression de revivre un cauchemar de l’Histoire.

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