Lise Pressac Non classé Au-delà du virtuel

Au-delà du virtuel

Pourtant j’ai plein d’amis dans la vraie vie.

Et pas assez de temps pour les voir.

Il y a les vrais, ceux qui se comptent sur les doigts de la main, une seule, pas deux.

Ceux qui ont des dossiers de 15 ans sur vous.

Il y a ensuite ceux qui sont moins proches, ceux qu’on a gardés, année après année, et qui se comptent sur les doigts de l’autre main.

Puis il y a les potes, nombreux, ceux avec qui on aime passer du temps, du bon et avec qui on ne parle pas de nos problèmes mais qu’on appellera justement pour ne pas y penser.

Sans oublier les quelques collègues de travail qui au fil du temps sont devenus plus que ça.

Et depuis quelques mois je découvre une nouvelle sorte de « camarades » (au sens camarade de classe, pas de manif, quoique…), ceux que j’ai « rencontrés » sur Twitter.

Rencontrer n’est pas vraiment le verbe approprié puisque pour le moment je n’en ai vu aucun IRL (In Real Life, comprenez dans la vraie vie).

Je pensais simplement échanger des informations mais très vite c’est devenu bien plus que ça.

Je comprends les sceptiques qui pensent que les relations sur Internet ne sont que virtuelles.

Mais virtuelles ne veut pas dire forcément fausses.

Les rapports y sont même (étrangement) plus authentiques que sur Facebook où l’on se sent obligé d’accepter comme « amis » des gens avec qui on a jamais parlé en CE1 et donc avec lesquels il n’y a aucune raison de reprendre un contact qui n’a jamais existé.

Sur Twitter aucun complexe, on ne se sent obligé en rien de « suivre » des personnes puisqu’on ne les connaît pas.

Ce qui est fascinant – enfin pour moi qui m’extasie sur tout – c’est le fait de réussir à trouver des gens avec qui on sait qu’on s’entendrait bien en vrai.

Fascinant qu’on se soit trouvé au milieu de tant de monde.

D’ailleurs on ne sait plus très bien comment la « relation » a commencé, pourquoi on a été amené à tant se parler.

Et comme dans la vraie vie il y a ceux avec lesquels la complicité a été instantanée et ceux qu’on a mis plus de temps à apprécier.

Il y a ceux avec qui on parle tous les jours, les inconditionnels, ceux dont on a besoin de prendre des nouvelles et dont l’absence nous inquiète.

Il y a les moins réguliers qu’on a toujours plaisir à retrouver.

Et puis il y a les « célébrités », pas celles qui sont inaccessibles, qui twittent dans leur coin sans échanger avec personne, mais les autres.

Celles qui ont compris que Twitter n’était pas qu’un lieu d’échanges d’informations mais aussi de convivialité.

Un lieu où ils sont amenés à parler avec des personnes qu’ils n’auraient sans doute jamais rencontrées.

Mais pourquoi passer autant de temps avec des amis virtuels alors que nous n’en avons pas assez à consacrer aux gens que nous côtoyons en vrai ?

Justement peut-être parce qu’on a tous connu des personnes qui ne méritaient pas de l’être alors que toutes celles qui le méritent ne pourront jamais toutes croiser notre chemin.

Parce qu’elles sont nombreuses. Ce qui est plutôt rassurant.

4 thoughts on “Au-delà du virtuel”

  1. Très bon billet!
    Je vais de ce pas envoyer le lien à tous les moldus qui ne comprennent pas la magie de Twitter.

    Ps: je ne m’extasie pas sur tout, et moi aussi je trouve Twitter fascinant

  2. merci pour l’article et la soirée hier. Belles rencontres, pintes pas chères, dürüm hors de prix, puis gueule de bois ce matin, ça valait le coup ! Next : mercimek corbasi et footing brunch.

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